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Yoga, mes constats 6 mois plus tard

4 septembre 2017
yoga mes constats 6 moi plus tard

J’ai commencé à remarquer des changements importants sur mon corps et ma tête il y a environ 2 mois. Je note une amélioration sur plusieurs aspects de ma vie et je crois que j’ai franchi le point de non retour; c’est à dire que le yoga m’apporte tellement que je ne verrais pas comment je pourrais m’en passer.

yoga loll white tour

Le tout début

Lorsque j’ai officiellement lancé les démarches dans le but de trouver mon donneur de cellules souches pour ma greffe, je devais trouver une solution pour passer le temps et trouver une façon de chasser l’anxiété. Ma psychiatre était très pro-yoga et elle m’avait convaincu d’en faire au moins deux fois par semaine à la maison à l’aide de vidéo sur you tube. Ma concentration n’était pas à son top, mais je voyais une amélioration les jours ou j’en faisais.

Je me rappelle lorsque j’ai rencontré la physiothérapeute à l’hôpital avant ma greffe, elle m’avait donné des exercices à faire dans ma minuscule chambre. Des étirements surtout, des petits mouvements simples pour habituer mon corps à bouger étant donné que j’étais confinée dans cette pièce pour plusieurs semaines. On disait que bouger allait accélérer la guérison! Je pensais vraiment que j’allais être capable de faire quelques postures dans ma chambre, mais ce ne fut pas le cas. Pas une seule fois, j’ai eu envie de sortir du lit. C’était trop difficile. Les conséquences? La perte de ma masse musculaire.

La fondation Virage

En février, j’ai lancé le blogue. Je voulais parler des ateliers offerts aux femmes atteintes de maladie comme le cancer. J’avais donc écris à une fondation de l’hôpital Notre-Dame. Bien que mon blogue était à un stade très embryonnaire à ce moment, la fondation a été très ouverte à collaborer. Ils étaient super emballés de mon intérêt à parler de leur programme.

yogaC’est donc après l’échange de quelques courriels qu’ils m’ont gentiment invité à participer aux ateliers. J’étais particulièrement intéressée par le yoga thérapeutique qui se voulait une approche plus ciblée aux personnes ayant reçu des traitements de chimiothérapie ou ayant subi des chirurgies. J’en étais à 6 mois post greffe, j’avais un long cathéter sur mon ventre, d’énormes douleurs aux jambes et des problèmes majeurs d’anxiété. Cela faisait plusieurs semaines que je songeais à faire du yoga, mais je n’y arrivais pas. Je ne savais pas par où commencer. Je me sentais comme si j’avais 200 ans.

Le premier atelier se déroula super bien. Les mouvement étaient doux, les exercices faciles et on travaillait énormément sur la respiration. C’était la première fois que je faisais du yoga en groupe et je comprenais soudain qu’il y avait un réel avantage à partager ce moment avec d’autres gens. Ce qui devait être une seule expérience est devenu une rencontre hebdomadaire parce que la fondation m’invitait à continuer.

Les bienfaits

Je notais que ces cours avaient un impact sur mon anxiété. Les jours où j’y allais, j’étais plus sereine. Je me rappelle même d’être sorti de là un après midi et d’avoir pris des décisions que je repoussais sans cesse par manque de courage. Définitivement, j’avais les idées plus claires. J’étais contente de remarquer aussi une différence physique. Je sentais bien les étirements sur mon corps en voie de guérir. J’avais toujours ces douleurs, mais je réussissais à mettre mon focus sur autre chose.

Amélie & Yoga Asana Shanti

Par la suite, une amie certifiée en yoga a commencé à donner des cours à coté de chez moi. Ça n’avait rien à voir avec le yoga de l’hôpital, mais je me sentais prête et j’avais très envie d’un challenge supplémentaire. Dès le premier cours, j’ai adoré. C’était une séance parfaite. J’avais poussé mes limites et la réponse de mon corps avait été merveilleuse. Je sentais que j’avais travaillé et une petite voix me disait de ne pas m’arrêter.

yoga asana shanti

C’est donc avec mon amie Amélie, professeur de yoga et voisine que j’ai commencé à faire du yoga chaque semaine en plus des cours à l’hôpital. Avec mes deux séances bien différentes chaque semaine, c’était bien parti pour me faire intégrer cette discipline dans ma vie. Je sentais maintenant une amélioration de ma force, mon équilibre et ma souplesse. Cette masse musculaire autrefois disparu revenais doucement et me le laissais gentiment savoir. Je me souviens encore de cette époque où m’asseoir, jambes croisées était souffrant. J’avais fait bien du chemin depuis.

Le déclic

Et un jour, j’ai eu un déclic. Je voulais vraiment intégrer une routine à chaque matin puisque je notais une énorme amélioration sur mon état général les jours ou j’en faisais. Je me suis donc payé un cours privé pour trouver les postures que je devrais pratiquer à la maison selon ce que je souhaitais travailler. C’est donc en juin que je commença officiellement à faire du yoga chaque jour. Parfois beaucoup, parfois de petites séances. Et c’est là que j’ai vraiment compris qu’en pratiquant chaque jour, j’évoluais plus que ce dont j’aurais pu imaginer. Parfois deux jours suffisaient pour que je réussisse une posture qui me semblait impossible à première vue. La fierté que ça me procurais ne se comparait à aucune autre chose que j’avais pu faire dans ma vie. Tranquillement, ce sentiment de fierté est devenu une addiction. J’ai voulu que ça continue encore et encore.

crow pose yoga

Challenge et endorphine

Pour ajouter un challenge supplémentaire et parce que je voulais vraiment essayer de combiner d’autres types d’activités physiques, je me suis inscrite à un programme en ligne donnant accès à une multitude de choix d’entrainement. Ça me permet de faire un cours différent chaque jour et voir ce que j’aime et ce que je dois travailler d’avantage.

N’ayant jamais été sportive dans le passé, je n’avais aucune compréhension de ce que pratiquer une discipline pouvait apporter sur le mental. J’avais toujours été malade et je prenais pour acquis que je ne serais pas capable de faire du sport. L’aspect addictif de la chose m’échappait. C’était incompréhensible pour une personne comme moi qui avait du mal à monter une cote à cause de l’anémie sévère.

Adieu pilules

Il y a deux ans, lorsque ma vie a basculé et que j’ai été forcée de cesser de travailler. J’ai reçu un diagnostic de trouble anxieux. Je n’ai eu d’autres choix que de me tourner vers la médication parce que j’avais vraiment besoin d’une solution rapide. À ce moment là, j’avais du mal à envisager l’avenir alors commencer à m’investir dans un changement d’habitude de vie ne m’a même pas traversé l’esprit.

Au final, ces nombreuses pilules m’ont grandement soulagé et elles l’ont fait jusqu’à tout récemment. Mais le fait de pratiquer le yoga avait définitivement un impact positif sur mon énergie et ma capacité à gérer le stress. Et un jour, j’ai oublié une dose et j’ai remarqué que ça n’avait pas eu d’impact sur ma nuit de sommeil. J’ai donc commencé à diminuer les doses pour me sevrer. (Je n’encourage personne à arrêter des médicaments sans en parler d’abord avec son médecin.)

Je suis confiante que le yoga me permettra de cesser d’autres médicaments dans un avenir rapproché. Le fait de reconstruire mes muscles me rend de plus en plus tolérante envers ces douleurs osseuses.

posture de yoga

Yogi pour la vie

Aujourd’hui, le yoga est présent 24h sur 24 dans ma vie. Ma posture, ma démarche et ma capacité à accepter mon passé et accueillir le futur est en partie possible grâce au yoga que je pratique chaque jour. Une journée sans yoga n’est pas complète pour moi en ce moment. Mon corps a plusieurs réflexes nouveaux de s’étirer et se tenir droit même en dehors du tapis. Je ne m’en rends même plus compte. Et que dire du sommeil qui n’a jamais été si bon. Maintenant, je vais essayer plein d’autres choses parce que je sais que j’en suis capable.

Si moi, la fille malade, j’ai réussi à intégrer le yoga dans mes habitudes de vie… Tu peux le faire!

 

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