Avant, je vivais ma vie en étant en constante de recherche de ne plus rien faire, mettre mon cerveau à OFF, être assise et en faire le moins possible. La maladie m’avait fait revoir ma liste des rêves que je souhaitais réaliser. J’avais aussi du me faire à l’idée que j’aurais moins de temps pour les accomplir.
J’avais un mode de vie où je ne posais jamais d’action pour apporter des changements… Je me réveillais le matin et je voulais prendre mon café assis dans le salon, dès que je mettais les pieds dans le bus, je cherchais un siège libre pour m’asseoir, je passais la grande majorité de ma journée assis derrière un bureau et le soir, je passais ma soirée devant la télé jusqu’à ce que je me traine dans mon lit. Je me contentais de ce mode de vie en m’éloignant un peu plus de mes rêves chaque année.
Le manque d’intérêt
En dehors de mon travail, je ne souhaitais pas apprendre, être stimulée ou être valorisée, je ne cherchais pas à appartenir à un groupe ou participer à un mouvement… Comme à peu près tout le monde, j’avais cet élan passager qui se manifestait à l’occasion et qui me faisait dire; demain je commence à faire ceci ou cela.. Lundi, c’est un nouveau départ… Le mois prochain… bla! bla! bla! Le syndrome de la nouvelle résolution que je ne tiendrai pas et qui me donnera l’impression d’avoir échoué… encore.
Mon background
Je pourrais accuser la maladie de m’avoir amené dans cette malheureuse routine, mais ça semble être une tendance assez répandue même auprès des gens parfaitement en santé. J’avais passé à l’âge adulte beaucoup plus jeune que les autres enfants. J’avais du me responsabiliser et faire une croix sur certains rêves de petites filles. À l’âge de 9 ans, je travaillais pour le cinéma et j’avais des horaires très exigeants que je devais respecter en plus de l’école… Parce que c’était plus payant que ce que la plupart des adultes gagnaient. Mes parents étaient persuadés que cette opportunité allait combler mes besoins d’accomplissement et me permettre de m’épanouir. C’était plus ou moins le cas. Cette vie ne ressemblait en rien à celle des filles de mon âge. J’ai donc du renoncer à la danse, le patin, le piano, le dessin… Les activités parascolaires que les jeunes filles ont l’habitude de pratiquer.
De toute évidence, je n’ai plus eu envie de cette vie parce que lorsque j’ai eu l’âge de choisir, j’ai décidé de ne plus m’investir dans rien et de prendre des décisions basées sur mes envies sans trop être consciente qu’il y aurait des conséquences sur le long terme. Mes résultats scolaires ont commencés à être mauvais et les contrats ont étés de plus en plus rares. À 17 ans, je suis devenue une des ces jeunes qui décrochent de l’école. Je ne me suis pas présentée à la plupart des mes examens de fins d’années. L’année suivante, j’ai obtenu mon diplôme avec d’excellents résultats, mais il était trop tard. J’avais des échecs sur mes bulletins scolaires et ça allait me rendre la tâche plus difficile pour la suite des choses.
Au moment ou je devais choisir une carrière, j’étais naturellement attirée par les arts. J’aimais l’écriture, le dessin, le théâtre. Mais on m’avait refusé au collège et mon découragement était si grand que je ne voulais plus rien savoir d’aller à l’école. À 19 ans, j’ai obtenu un premier emploi. Salaire minimum, horaire merdique… C’était franchement déprimant. On m’a montré la porte au bout de quelques mois seulement. Belle entrée dans le merveilleux monde du travail pour personnes sans compétences professionnelles. J’ai réalisé à quel point les gens laissaient facilement partir leurs rêves en échange de ce faux sentiment de sécurité. J’ai bien fait quelques tests par la suite; design de mode, maquillage… Et même avec une formation professionnelle, le salaire n’était jamais vraiment suffisant pour que j’arrive à combler ce vide avec des objets inutiles, des tonnes de vêtements, des soirées qui ne finissent plus.
J’avais donc opté pour un travail de bar. À vrai dire, j’aimais ça. Ça n’arrêtais jamais. L’argent était facile. Je travaillais avec des bonnes amies. Je m’y plaisais bien au début, même si on était bien loin de mes rêves de départ. Par contre, pas le temps pour rien d’autre et tout cet argent partait aussi vite qu’il arrivait. Je n’étais jamais capable de rester inscrite dans un gym plus de deux mois, je mangeais 80% de mes repas au restaurant et je me déplaçais en taxi dans les bouchons de Montréal. Si je mettais un peu de coté, je faisais un voyage où je passais plus de la moitié de la semaine assise sur une chaise longue un drink à la main et un pot d’acétaminophène pas trop loin.
L’espoir
Je ne dois pas regretter ce qui est dans le passé. Les regrets, ça prend l’importance qu’on leurs accordent et ça devient vite des obstacles qui nous empêchent d’avancer.
La maladie m’a empêché de faire des plans futurs et établir des stratégies pour réaliser quelques-uns des ces rêves.. Pendant plusieurs années, je me suis rabattue sur ce que je n’avais pas fait, ce que j’aurais du faire, ce que je ferais si j’avais le pouvoir de changer les choses… Et puis, une possibilité de guérir s’est présentée. Je ne l’espérais plus. Ça m’a prit un certain temps avant de vraiment réaliser que j’allais peut-être avoir une deuxième chance. Quand cette nouvelle vision d’avenir s’est concrétisée, j’ai fait la liste de ce que j’avais toujours voulu faire, mais que pour une raison ou une autre… j’avais abandonné. J’ai réalisé que la plupart des ces rêves avaient été mis de coté pour des les mauvaises raisons. Le manque de temps et de motivation… Toutes des raisons qui ne faisaient que confirmer que j’aurais du revoir mes priorités.
La liste
Je vous partage donc ma liste d’objectifs en espérant que cela vous motive à faire la votre et peut-être même vous inspirer de la mienne. Bien que j’aimerais accomplir chacune des choses qui s’y retrouve, je demeure tout de même réaliste et je préfère également m’investir doublement dans une d’elle plutôt que de me diviser en deux et ne pas y trouver de réelle satisfaction.
Ma liste de rêves
- Apprendre à cuisiner comme une chef: Oui, j’ai une bonne base en cuisine grâce à mes parents, mais je souhaite développer mes skills d’avantage et possiblement apprendre à faire des choses que je ne ferais pas à la maison; la pâtisserie par exemple est un défi que j’aimerais bien relever.
- Pratiquer plusieurs sports: Je suis vraiment heureuse d’avoir pu finalement intégrer le yoga et d’aimer ça au point où j’ai envie d’en faire chaque jour. Ma progression est maintenant mesurable et je réalise à quel point je gagne de la force. Mon corps se sent prêt à relever d’autre défis. Parmi ceux qui m’attire; le tennis, le ski, le surf et même les danses latines.
- Le dessin: Sans vouloir me vanter, j’ai toujours été bonne en dessin. Surtout pour dessiner des portraits et reproduire des images. J’avais délaissé ce hobby durant plusieurs années et l’an dernier, j’ai décidé de m’y remettre. À un certain point, je faisais un dessin par jour et on pouvait mesurer mon évolution. J’ai toujours voulu aller faire un cour de dessin qui m’enseignerait les bases techniques et pour essayer différents styles.
- La photographie: J’ai commencé à aimer beaucoup la photo à cause de la cuisine. Pour moi, immortaliser mes créations et les publier sur Instagram était comme si je faisais gouter mon plat à des centaines de gens. La photo culinaire est devenu une façon de m’exprimer et d’exploiter mon coté artistique. Avec le temps, j’ai développé mon identité surtout avec les bols de smoothies. J’aimerais beaucoup m’équiper d’une bonne caméra et de suivre un cour pour me consacrer davantage à cet forme d’art.
- Les Fleurs: Je crois que ça se voit dans mes photos Instagram, j’adore les fleurs. J’en ai toujours minimum un bouquet à la maison. Ça me rend vraiment heureuse de les avoir et sans exagération, ça augmente ma qualité de vie. J’ai tendance à remarquer les jardins, les changements de la nature avec les saisons et son esthétique beaucoup plus qu’avant. Je dirais que ça ne fait pas parti des priorités, mais si l’occasion se présente, j’aimerais bien avoir des connaissances sur l’entretien, les agencements, etc..
- Être dans un club de lecture: Je lis très rarement des livres depuis les derniers mois. Je lis beaucoup d’articles, je regarde des séries… Mais ça fait longtemps que je n’ai pas lu un bon livre. Je me dis qu’en étant membre d’un club de lecture, ça me motiverais à lire. Je suis une personne d’opinion comme vous l’avez surement constaté; je me plairais surement à critiquer à travers un groupe et connaitre les opinions des autres.
J’ai aussi plusieurs projets de voyage, mais comme ce sont des choses qui sont encore trop risqués pour ma santé et qui sont dispendieuses.. J’essai de trouver des moyens d’être stimulée et inspirée tout en restant près de chez moi. Au moment où je publie cet article, je suis en retraite de yoga SUP dans un manoir près de Montréal. 🙂
Avec le travail qui reprendra bientôt, je vais devoir trouver des façons de concilier loisirs et boulot tout en gardant ce blogue actif parce que ce projet est non seulement dans les priorités, il est primordial. La satisfaction qu’il me procure est si grand et aucune autre activité ne pourrait me donner ce sentiment d’appartenance. Le support que j’ai reçu a grandement contribué à me faire avancer dans la guérison et il m’aide à m’améliorer et me dépasser.
Et puis? Cette liste, vous allez l’écrire? Qu’est ce que vous mettrez au top de cette liste?
Catherine
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J’ai beaucoup aimé lire ton article. Je te souhaite de réaliser tes rêves. <3 J'ai moi-même pris le chemin de les réaliser depuis l'année dernière. Courage 🙂 x
Merci beaucoup Aurélie. Je suis persuadée que tu es plus heureuse depuis que tu as fait ce choix. 🙂 xxx
Hello,
Très bel article ! Ce n’est pas toujours évident d’écrire ce type de billet… Je te souhaite tout le meilleur du monde et de réaliser tes rêves ! Pour ma part, je commence tout juste à les inclure dans ma vie…
À bientôt !