Convalescence

La convalescence, un passage obligé vers la guérison

19 février 2017
Après la maladie, vient la convalescence. Que ce soit parce que vous avez reçu un diagnostique

La convalescence, un passage obligé vers la guérison.

Après la maladie vient la convalescence. Que ce soit parce que vous avez reçu un diagnostic ou que vous avez subi une chirurgie; il est essentiel de prendre du temps pour vous et votre guérison.

Il ne fera aucun doute que vous vous poserez des tas de questions concernant les divers aspects de votre convalescence: l’argent, la famille, le travail… Pas de panique! Il n’est pas question de se rajouter du stress, ça ne vous aidera en rien dans votre guérison… Le mieux c’est d’analyser votre situation financière en tout premier. C’est selon moi, ce qui peut-être le plus angoissant au début, mais en s’organisant dès le départ, ça vous libérera d’un gros poids. Vous voudrez peut-être remettre a plus tard certains des projets que vous aviez planifiés: un bébé, un voyage, un nouvel emploi. Ce n’est vraiment pas la normalité de devoir faire du sur place dans cette société axée sur la performance.

Moi, je n’ai pas d’enfant, je n’ai donc pas eu à me questionner sur certaines responsabilités qui viennent avec le rôle de parent, mais il est fort possible que votre état vous empêche de faire certaines tâches comme aller les reconduire à l’école ou jouer avec eux. La prise de médicament pourrait également vous rendre plus fatigué ou impatient. Si vous êtes  un parent monoparentale, c’est le genre de détail qu’il vous faudra discuter avec votre famille et vous voulez probablement être un peu transparent avec vos enfants pour ne pas qu’ils se sentent à l’écart avec la prise de certaines décisions en lien avec votre convalescence.

Il est possible que votre condition vous contraignent à vous rendre dans un hôpital en particulier qui se spécialise dans votre maladie; comme moi pour ma greffe. Si cet endroit est loin de chez vous, il faudra envisager de demander de l’aide pour vous y rendre. Même si vous avez une voiture, peut-être que vos médicaments vous empêcheront de conduire, sans parler du stationnement en ville qui est compliqué et dispendieux.

Moi, j’ai été très chanceuse parce que j’ai pu emménager dans l’appartement en haut de chez mon père juste avant ma greffe. Il pouvait donc s’occuper de moi à ma sortie de l’hôpital et moi, ça me rassurais beaucoup de savoir que si j’avais un problème, mon père pouvait venir me voir en 1 minute.

Quand j’ai officiellement arrêté de travailler, j’ai ressenti tellement de culpabilité. J’avais l’impression d’avoir manqué à mes engagements et d’être perçue comme une lâche. Aujourd’hui, je réalise à quel point c’était ridicule. Je regrette d’avoir à vous le dire, mais à moins d’être président d’une multinationale ou si vous possédez une entreprise: VOUS N’ÊTES PAS IRREMPLAÇABLE! Professionnellement parlant bien-sûre. Croyez moi, je travaille pour une grosse compagnie et j’étais une bonne employé: efficace, polyvalente, assidue, mais maintenant, je ne suis qu’un numéro de dossier dans un classeur aux ressources humaines. On a vite trouver quelqu’un pour faire mon travail et c’est normal: business is business et ça n’enlève rien à mes patrons qui ont toujours été compréhensifs envers ma santé fragile.

Avec le temps, la culpabilité est partie et ce qui a commencé a me manquer, c’était l’aspect social, l’accomplissement et les nouveaux défis. Mais avec un peu de créativité, on peux facilement trouver des passes temps ou des passions qui combleront nos besoins de se valoriser, d’échanger et d’être fière de nous. Et pourquoi pas essayer quelque chose qu’on a toujours eu envie de faire, bon on ne parle pas de saut en parachute ou de courir un marathon ici, mais si vous avez un talent pour la peinture par exemple ou la cuisine, c’est le temps de pratiquer. Je n’avais pas dessiné depuis au moins 10 ans avant de ressortir mes sketchbooks. Au début, je n’étais pas très bonne, mais j’ai constaté que ça passait le temps et en trois semaines environ, je m’étais améliorée et toutes les techniques que j’avais apprises me revenaient tranquillement. Quand j’ai commencé a partager mon art, j’en ai surpris plusieurs et on m’a tellement fait de compliments que j’ai senti que je faisais quelque chose de bien. Ça m’a redonné beaucoup de confiance.

Ce que je me suis rendu compte, c’est que la technologie avait bien des avantages pour une personne comme moi qui devait limiter mes contacts avec les autres parce que j’étais trop à risque d’attraper des virus. Communiquer avec des gens par Facebook ou texto m’a permis de donner des nouvelles à un groupe de gens, de faire de la sensibilisation, d’exprimer mes états d’âmes pendant mon hospitalisation et j’ai continué à le faire pendant ma convalescence. Ça m’a vraiment aidée a sentir une certaine proximité humaine puisque les gens étaient vraiment réactifs a mes messages. Je recevais beaucoup d’encouragement et on me rappelait sans cesse d’être forte et courageuse. En plus, ça m’a permis de réaliser à quel point j’aimais l’écriture. 🙂 Ce qui m’a amené à créer ce blogue.

Aujourd’hui, je considère que ma convalescence est une étape importante de ma vie qui m’a permis de découvrir mon potentiel.  Même si je vie avec des douleurs chroniques, que je passe encore pas mal de temps à l’hôpital, que j’ai un mode de vie assez restrictif.. Je n’ai jamais été autant à l’écoute de mes besoins, je travaille sans cesse à m’améliorer et un monde s’est ouvert à moi; je ne suis plus en constante recherche de performance, j’ai développé une habileté à éloigner les pensées négatives et le découragement pour les remplacer par l’espoir et la sérénité. Il n’y a pas de recette miracle pour que la convalescence se passe bien, mais il y a définitivement moyen de voir cette période comme une opportunité: pour se recentrer, prendre soin de nous et travailler sur la réalisation de notre futur idéal.

Catherine

 

 

 

 

 

 

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