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Ma petite version du bonheur

11 septembre 2018
ma version du bonheur

Le récit de ma quête du bonheur

Jusqu’à tout récemment, je passais encore pas mal de temps à essayer de remplir les pages de mon agenda et je croyais que c’était ce que je devais faire. Les remplir de ces choses qui me donnaient l’impression d’être quelqu’un. Ma définition du bonheur était celle que la société m’enseignait. En me couchant le soir, j’avais souvent ce sentiment de vide. Je n’étais pas comblée. J’avais peut-être gagné de l’argent, mais je ne me couchais jamais en étant pleinement satisfaite de ma performance. Je faisais parfois un retour sur les évenements de la journée en me disant que j’aurais pu faire ceci ou cela. Finalement, j’avais toujours l’impression que j’aurais pu faire mieux.

Je travaillais pour que d’autres s’enrichissent. On exigeait de moi que je livre l’équivalent de 10 heures de travail en seulement 7,5 heures. On me donnait 30 minutes pour manger et pas une minute de plus. Je ressentais du jugement chaque fois que j’étais malade, je me justifiais dès que j’avais une moins bonne journée.

J’avais l’impression de toujours courir après les récompenses en cherchant à combler le vide que ce mode de vie m’apportait. Ces soi disant récompenses étaient trop souvent des déceptions elles aussi. Elles n’atteignaient pas le degré de satisfaction auquel je m’attendais.

La culpabilité se mêlait parfois de la partie. Des dépenses importantes inutiles, du temps perdus, des conséquences négatives sur ma propre santé.

Je prenais la plupart de mes décisions en me basant sur la popularité de celle ci. En m’inspirant trop souvent du bonheur des autres. Je voyais les autres heureux et je croyais que la seule façon d’être heureuse moi aussi était en répétant les mêmes gestes qu’eux, en possédant la même chose.

Je ne réfléchissais pas vraiment à ce que le bonheur voulait dire pour moi.

En fait, je n’adhérais pas dutout au moule de l’emploi de 9 à 5, du condo, des enfants et de la retraite planifiée.

J’étais une personne à part entière, avec des opinions et des projets pleins la tête, mais laisser cette personne prendre contrôle de ma vie signifiait d’être différente dans un monde où la différence n’est pas toujours vu comme étant positive.

Pourtant, j’avais à plusieurs reprises pris des directions contraires que celle des gens de ma génération.

Le bonheur à 18 ans

C’est à cet âge que j’ai décidé d’abandonner les études alors que la plupart des gens autour de moi étaient entrain de choisir leur avenir et se préparait à aller étudier ce qui deviendrait leur carrière. L’étiquette de décrocheuse m’a collé à la peau, on a pu croire que j’allais travailler au salaire minimum toute ma vie.

Mais je peux vous dire que cette fois là, même si mon jugement n’était pas encore très developpé, je me suis choisie. Je n’étais pas prête à choisir une carrière, mais j’étais très optimiste pour l’avenir. Je savais que des opportunités se présenteraient. J’avais confiance en mon intelligence et ma débrouillardise.

Déjà à cet âge, j’associais bonheur avec liberté.

Et si j’avais l’ocasion de parler à mon moi de 18 ans, et bien je la rassurerais en lui disant qu’elle fait le bon choix en suivant son instinct…en se choissisant.

Le bonheur à 26 ans

En 2006, après plusieurs tentatives, je partais enfin en Rébublique vivre une expérience de voyage hors du commun. À cette époque, je constatais que je n’arrivais pas à me visualiser dans le futur et de dresser la liste de ce que je voulais accomplir pour parvenir à ce soi disant bonheur.

Je voulais simplement vivre le moment et ne pas trop réfléchir à où je serais dans 5 ans.

Je me reconnaissais vraiment dans ce projet de voyage. J’avais vraiment l’impression que c’était la plus grande décision de ma vie. Je me doutais que cette expérience allait changer le cours des choses. Je ne mesurais pas tout à fait à quel niveau, mais je savais que je prenais un risque et j’adorais ce coté là de moi.

J’associais maintenant le bonheur avec le fait de m’écouter.

Quand je suis arrivée là bas, j’ai eu l’impression pour la première fois de ma vie que j’étais entourée de gens comme moi, qui n’avait pas l’impression d’être eux même dans la société. Des gens qui étaient à la recherche d’aventure et de dépaysement. Des gens qui cherchaient à atteindre le bonheur à leur façon.

Et dans cet environnement, j’ai arrêté de me sentir comme si je n’étais pas à ma place. Au contraire, je me sentais comme si j’étais exactement où je devais me trouver.

Le bonheur des autres

Quand je revenais chez nous au Québec, il me semblait que toutes les discussions tournaient toujours autour de cette quête d’atteindre cet idéal de vie bien précis où l’on se défini par ce que nous possédons… La plupart des gens autour de moi travaillaient activement à batir ce scénario et ceux qui n’y parvenais pas vivaient de douloureux deuil.

Et bien que j’étais convaincue que ce n’était pas ce que je voulais, on me rappelait constamment que je ne possédais rien de tout ça. Les gens avaient cet air désolé en me disant de ne pas m’en faire, il me disait que mon tour viendrait. Il doutait de moi quand je disais que j’avais une vision différente du bonheur.

L’anti bonheur

C’est difficile à expliquer, mais avant même d’être malade, j’avais l’étrange intuition que la vie me réservait des surprises. J’avais le sentiment qu’un gros obstacle obstuait la vision de mon avenir.

Est ce que j’ai toujours su que j’étais malade, même si le diagnostic est arrivé tard? Personnellement, je le crois.

Évidemment cette nouvelle réalité a exigé que j’adopte un mode de vie beaucoup plus stable. C’était inconcevable de prendre des risques, de prendre un aller simple et de ne pas réfléchir à demain.

Ma vie est devenue survie et j’ai perdu une grande partie de cette liberté qui caractérisait la vie que j’avais choisi.

Est ce que j’ai regretté à ce moment ne pas avoir suivi le troupeau? Ça m’est effectivement passé par la tête de me dire que j’aurais pu passer toutes ces années malades avec une famille à mes côtés pour m’aider, une sécurité financière qui m’aurait enlever un poid sur les épaules…

Mais d’un autre côté, je devais aussi me préparer au pire, à ce que ce combat, je ne le remporte peut-être pas. Et devant cette éventualité, j’étais assez satisfaite des années que je venais de passer à voyager et vivre l’instant présent. J’ai pris conscience que j’avais goûté au bonheur.

Le bonheur, c’est maintenant

Dès que le calme est revenu après dix années de tempête, j’ai eu à nouveau l’opportunité de me poser cette question:

 » Qu’est ce qui me rendrait heureuse là, maintenant?  »

Et ça se devait d’être quelque chose que ces dix dernières années ne m’avaient pas permis de réaliser.

La décision fut simple et instinctive; je voulais tracer ma propre route, vivre à mon rythme à moi et faire en sorte de me rapprocher de cet état de pleine conscience que j’apprécie tant et qui me permet de faire la paix avec le passé.

Est-ce que j’arrive enfin à visualiser mon futur? Non, et c’est bien correct parce que c’est ce qui me défini. Pour moi le bonheur, c’est d’être 100% d’accord avec mes choix et de faire en sorte que peu importe ce que l’avenir me réserve, il n’y ai pas de place pour les regrets.

Quelle est ta version du bonheur? Partage le moi dans les commentaires.

Catherine, la fille qui pue le bonheur.

 

 

 

 

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